La maltraitance

 

Les négligences et les violences physiques, psychologiques et sexuelles sont répandues. Elles causent des mortalités, des dépressions, de l’obésité, des suicides, des comportements à risque, des crises cardiaques…

 

L’OMS retient 4 types de maltraitance

(vu dans Guide sur la prévention de la maltraitance des enfants)

 1/ la violence physique : Actions qui humilient, font mal, tuent ou empêchent de grandir.

2/ la violence psychologique : Paroles ou contraintes qui humilient, donnent une mauvaise image de soi, font peur ou excluent.

3/ la violence sexuelle : Participation d’enfants à des activités sexuelles qu’ils ne comprennent pas, pour lesquelles ils ne sont pas prêts ou qui violent la loi et les mœurs.

4/ la négligence : Ne pas répondre aux besoins d’un enfant (santé, éducation, développement affectif, nutrition, foyer et sécurité) alors que cela est possible.

Quelques chiffres

En France, 94,4% des auteurs présumés de maltraitance sont des membres de la famille proche (1). Par ailleurs, l’UNICEF a constaté une hausse de 10% des enfants en danger en 10 ans. Parmi eux, 19 000 sont victimes de maltraitance et 79 000 se trouvent dans des situations à risque. De plus, 450 000 enfants par an reçoivent l’aide des services de l’aide sociale à l’enfance (enfants protégés ou à risque, aide financière aux parents).

Des conséquences lourdes

Une étude a constaté un lien marqué entre le nombre d’expériences négatives (dont la violence physique et sexuelle dans l’enfance) et le tabagisme, l’obésité, l’inactivité, l’alcoolisme, la toxicomanie, la dépression, les tentatives de suicide, la promiscuité sexuelle et les maladies sexuellement transmissibles par la suite, d’après les intéressés. De plus, les personnes ayant vécu le plus d’expériences négatives étaient les plus susceptibles d’adopter des comportements à risque, lesquels jouaient un rôle de système de défense. Par ailleurs, plus ces expériences négatives s’accumulent, plus la personne risque une crise cardiaque, un cancer, une congestion cérébrale, du diabète, des fractures osseuses, des problèmes hépatiques et une mauvaise santé à l’âge adulte.

(Source : Felitti VJ et al. Relationship of childhood abuse and household dysfunction to many of the leading causes of death in adults: the Adverse Childhood Experiences (ACE) study. American Journal of Preventive Medicine, 1998, 14:245–258)

Des alarmes qui ne cessent de sonner…

Le COFRADE dénonce « Des privations portant sur la nourriture, des coups forts, réguliers, sans motifs, parfois sous l’emprise de l’alcool ou de drogues, perpétrés sur des mineurs et touchant tous les milieux sociaux. » (2). De plus, l’UNICEF, l’Observatoire des violences ordinaires (OVEO), le Comité des Droits de l’Enfant, Humanium et d’autres associations luttent quotidiennement et recommandent des actions à la France.

La maltraitance a été une pratique courante dans de nombreuses sociétés. En France, le projet de loi pour interdire la fessée (3) n’a toujours pas abouti, ayant été refusé par le conseil constitutionnel pour vice de forme (4) et (5). Ainsi, le “Droit de correction” reste d’actualité… « Mes parents ont-ils le droit de me gifler ? Oui. »

Le 119 : Service National d’Accueil Téléphonique de l’Enfance en Danger


Le 119 est un numéro dédié à la prévention et à la protection des enfants en danger ou à risque. Ainsi, enfants, adolescents et adultes confrontés ou préoccupés par une situation d’enfant en danger peuvent appeler gratuitement ce numéro, dont l’appel reste confidentiel et n’apparaît pas sur les relevés téléphoniques détaillés.

À savoir : Toute personne qui s’abstient d’agir alors qu’elle connaît une situation d’un enfant en danger peut être punie de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende (6).

Pour aller plus loin…

Guide sur la prévention de la maltraitance des enfants par l’OMS. INSPIRE : Sept stratégies pour mettre fin à la violence à l’encontre des enfants, par l’OMS. Rapport de l’UNICEF des enfants du monde : « Cachée sous nos yeux ». Le livret “Le 119 au service des Droits de l’Enfant“.