Les enfants pauvres en France

 

En France, près d’un enfant sur 5 vit sous le seuil de pauvreté. La pauvreté amène des dizaines de milliers d’enfants à vivre sans domicile fixe, déscolarisés, mettant en danger leur santé.

 

Une pauvreté qui ne cesse d’augmenter

L’augmentation de 3 points du taux de pauvreté des enfants (15,6 % en 2008 à 18,6 % en 2012), représentant 440 000 enfants (supplémentaires) place la France en queue de classement des pays de l’OCDE. Le rapport sur l’état du « mal-logement » de la fondation Abbe Pierre donne sensiblement les mêmes taux.

Selon le rapport 2015 de l’UNICEF, ce taux représentant 1 enfant sur 5, observé pour l’année 2012, ne peut que croître.

Selon l’INSEE (1), en 2012, plus de 30000 enfants n’ont pas de domicile. L’État parle de 3000 enfants en bidonville en 2016 (2) alors que d’autres estimations (associations et études du sociologue Olivier Peyroux) multiplient par 3 ce triste chiffre. D’après un rapport d’Amnesty International, ils étaient « quelques 1 600 mineurs isolés qui vivaient dans le campement » rien qu’à Calais (avant l’évacuation de ce camp d’octobre 2016).

Dans son rapport 2016, le Comité des Droits de l’Enfant se dit « (…) préoccupé par la situation des 20% d’enfants qui vivent dans la pauvreté et par le grand nombre d’enfants sans abri ».

Un problème qui en engendrent d’autres…

Étude de l’UNICEF en 2015

Concernant la question de la pauvreté, l’UNICEF écrit dans ce même rapport que « La prise en compte des conséquences de la crise économique sur les enfants et adolescents reste pour l’UNICEF France dramatiquement insuffisante. Les enfants et les jeunes sont impactés de manière disproportionnée par la crise économique et beaucoup d’entre eux cumulent les inégalités (éducation, insertion sociale et professionnelles, santé) aux conséquences désastreuses pour leur avenir et celui de la société tout entière. »

 

Le Samu Social de Paris (dans l’enquête ENFAMS) constate quant à lui, qu’un enfant sans domicile sur 10 n’est même pas scolarisé. Tous ces enfants déclarent vouloir retourner à l’école. A titre de comparaison, on estime qu’environ 1% des enfants sont exclus de l’enseignement primaire en France (Unesco, 2014).

 « Vivre en situation de grande pauvreté, c’est vivre en danger humain, social et scolaire. », l’inspecteur général l’éducation Nationale, M. Delahaye, le prouve dans son rapport « Grande pauvreté et réussite scolaire » datant de mai 2015.

Pour aller plus loin

Synthèse de l’enquête ENFAMS
Rapport 2015 de l’UNICEF