Concertations d’enfants : Outils pédagogiques du faire-ensemble

 

La concertation, quelque soit sa forme, est difficile car elle dépend d’énormément de facteurs mouvants, invisibles, et les témoignages de pratiques sont rares.
Il me paraissait donc intéressant de témoigner, non comme un expert, mais plutôt un praticien chercheur (dans le premier sens du terme, c’est-à-dire tout sauf trouveur).
Je ne livrerai donc pas de recette ici, à peine quelques suggestions personnelles (en vert) et différentes impressions tirées de mes expérimentations aussi imparfaites que nombreuses et motivées, qui j’espère, aideront quelques animateurs motivés à mettre mieux en place les réunions d’enfants dans les ACM.
Merci à Flo pour les dessins (animatrice avec qui j’ai eu la chance de travailler !). Pour la découvrir : Floraison

Floraison

On a raison de se concerter ?

Oui, ça j’en suis sûr… La concertation, la réunion, l’assemblée, le conseil, le forum, quelque soit son nom (les nuances sont malgré tout intéressantes) est un outil pédagogique clé :

La concertation permet d’apprendre de l’autre, de soi, selon les cas, de savoir construire une idée, l’exposer, l’argumenter. L’enfant développe l’empathie, la compréhension de la diversité, la relation sociale, la co-construction, parfois il apprend à faire des compromis, à prendre en compte l’autre, ses différences, ses besoins et attentes. La concertation donne du pouvoir au public, régule le groupe et donne une part à chacun.

La concertation est essentielle à la démocratie. Il n’y a pas de démocratie sans concertation. Par contre, toutes les formes de concertations ne sont pas démocratiques, et certaines même ont des effets et impacts qui vont dans le sens contraire de la démocratie. C’est pourquoi il est intéressant d’échanger sur les pratiques des uns et des autres, d’analyser avec attention les effets des concertations que l’on propose (impose ?) aux publics, en particulier aux enfants.

Facile ou pas facile ? Les pièges à éviter

Floraison

Pas facile…
Il y a beaucoup d’écueils dans l’animation d’une concertation. C’est un exercice extrêmement difficile. Je pense aujourd’hui que tout animateur qui dit “animer des conseils régulièrement” sans s’interroger, douter, se remettre en question, le fait forcément mal…

Voici quelques effets (involontaires) vus parfois, dans les concertations que j’ai animées ou que j’ai observées (en ALSH et en colo) :

  • Certains enfants, ados reculent à l’idée d’y participer “encooooore”, les réunions sont vécues comme trop longues et/ou inefficaces
  • Des leaders monopolisent la parole et imposent leurs idées alors que d’autres ne participent pas
  • Des images, réputations des participants sont modifiées de façon négative dans le groupe
  • Des décisions ne sont pas prises d’une façon juste pour tous les membres du groupe

Si la concertation a pour but de “montrer que la discussion permet de mieux vivre ensemble”, “d’apprendre les bienfaits de la démocratie”, alors il faut mesurer que les effets involontaires n’amènent pas à penser le contraire chez certains enfants.

Attention notamment aux votes qui excluent toutes les minorités et aux animateurs démagos qui connaissent le résultat des décisions avant même d’avoir posé la question.

Une même réunion est toujours ressentie de façons très différentes selon les participants. C’est une règle à connaître et à accepter… Ce qui va marcher chez certains, c’est-à-dire les rendre en quelques sortes plus démocrates, va presque obligatoirement amener d’autres à le devenir moins, à y croire moins, à moins s’y intéresser, au moins provisoirement.

Prenons un exemple. Kylian va prendre la parole pour la première fois lors d’un conseil de jeunes. Il n’a pas l’habitude, il sera maladroit et tranchant vis-à-vis de Clara qui avait une autre idée intéressante. La décision est prise dans le sens de Kylian. Des observateurs ne vont pas trouver ça juste. Clara et ces observateurs croiront un peu moins en l’outil démocratique. Kylian, lui, a progressé et donc devient un démocrate en herbe (même s’il a des progrès à faire).

Les généralités de la démarche pédagogique

Dans l’exemple précédent, mais plus globalement dans toutes les situations, la concertation amène des sentiments très différents. C’est ainsi que l’on voit des enfants, des jeunes, prendre leur place progressivement au cours des réunions, alors que d’autres vont s’éloigner temporairement du jeu.
Et c’est pour cette raison notamment que j’ai choisi de :

  • Ne pas utiliser la concertation comme seul moyen démocratique de l’ACM
  • Ne jamais perdre de vue qu’au delà du sujet à débattre, l’objectif prioritaire est bien d’emmener les jeunes à comprendre que la concertation, donc la démocratie, est bénéfique pour tous (donc on valorise les progressions)

Les facteurs qui me semblent aujourd’hui importants dans l’animation d’une concertation d’enfants 

  • L’animateur n’anime pas les échanges, il ne parle pas ou peu
  • La séance est préparée avec les enfants qui vont l’animer (président de séance, éventuellement secrétaire…). L’animateur de la concertation travaille surtout en amont
  • La durée est courte pour le public 
  • Le vote est proscrit
  • Les sujets sont connus, vérifiés pour que le public ait suffisamment de connaissances et de pouvoir pour prendre les décisions en autonomie. Les sujets doivent intéresser et concerner tout le monde*
  • La forme est agréable et permet que chacun ait le temps de s’exprimer (éviter les ordres du jour trop longs) – Penser aux formes alternatives des discussions libres, surtout lorsque le groupe est important ou jeune (ex : discussions par commissions)
  • Instaurer d’autres temps ou outils, appelés différemment, si besoin, pour réguler le groupe, passer des infos, etc.
  • Les décisions, conclusions de conversations doivent être réfléchies jusqu’à leurs mises en place immédiates (si l’on décide de mettre en place un planning, qui le fait ? qui le contrôle ? qui l’affiche ? qui le fait respecter ? etc). L’animateur en est garant
  • Réfléchir à une forme efficace permettant au public d’élaborer lui-même son ordre du jour (cf. ci-après dans la partie “Quelques choix supplémentaires d’Evasoleil”)
  • Travailler individuellement avec les enfants qui ne participent pas aux échanges pour les accompagner peu à peu à prendre leur place, et pour cela :
  • Garantir la bienveillance des échanges entre les jeunes (rôle de l’animateur ou d’un jeune pendant les échanges)

*Les sujets pouvant être traités en concertations doivent être clairement explicités lors des règles de fonctionnement (ex : la programmation des activités de la semaine, les règles de vie négociables, les achats du groupe, l’organisation de la dernière journée, etc.)
Il faut donc prévoir un moyen pour que les autres sujets puissent être abordés si besoin (ex : la gestion d’un conflit, un problème de chambre, pas envie de…)

Les objectifs à déterminer en fonction du groupe

Connaître le groupe est indispensable pour adapter la démarche. Quelle est sa capacité à s’écouter, l’âge des participants, y a-t-il ou non des membres expérimentés, quelles sont les problématiques sociales inhérentes au groupe (et que l’on retrouvera lors des échanges) ?

Pour des plus jeunes par exemple, apprendre à s’écouter, à ne pas parler en même temps, à comprendre ce que dit l’autre, est un prérequis à la décision collective.

Chez les préados, les concertations sont souvent plus faciles. C’est l’occasion de pousser un peu, par exemple en favorisant la participation de tous ou en développant l’empathie…

Dans un groupe d’ados, l’image rendue par l’intervention d’un participant est souvent plus importante que l’idée défendue par celle-ci. L’objectif de désensibilisation des schémas scolaires et de valorisation de la participation aux échanges est souvent à travailler.

Selon les groupes, l’empathie, la formulation d’une idée, l’argumentation, l’apprentissage du concept du compromis, le respect des idées contraires aux siennes sont des objectifs intermédiaires à poser.

Une fois l’objectif posé, l’animateur doit trouver la démarche : Comment je fais pour que les enfants apprennent à s’écouter ? Comment faire pour poser au centre des échanges la notion d’empathie ? etc.
Les démarches sont réfléchies avec le président de séance :
Exemple : “Je trouve qu’hier, le bâton de parole a bien permis de ne pas parler en même temps, que penses tu d’animer la réunion sans bâton de parole ? Par quoi de moins embêtant pourrait-on le remplacer ?”

Ne pas confondre objectif et démarche

Floraison

À part en fin d’année scolaire d’une maison de jeunes ou d’un accueil de loisirs rodé où le public a expérimenté, compris et utilise la concertation en autonomie comme un outil pour leurs projets, la réunion d’enfants est bien un apprentissage. Ce qui sous-entend que ça ne fonctionne pas tout de suite.
Les enfants, les jeunes, qui ne sont pas habitués à prendre la parole, argumenter, écouter, faire preuve d’empathie, faire des compromis, etc. devront peu à peu acquérir ces compétences, dans la pratique de la concertation. 
Il faut donc accepter les difficultés des premiers échanges. Les décisions trop complexes en début de session doivent être prises via d’autres outils que la concertation (ex : les règles de vie traitées par commissions).

Il est nécessaire de donner une priorité à la progression de chaque individu du groupe. L’important n’est pas forcément que la réunion “marche”, mais bien que chaque participant progresse.
L’animateur de la réunion, même s’il peut prendre en charge une partie de l’évaluation (ex : compter les intervenants actifs), ne peut pas suivre chaque enfant (au delà de 10/15 participants).
Je pense donc que les autres adultes doivent avoir le rôle d’observer les enfants, afin de les aider peu à peu à prendre leur place dans les échanges.

Quelques choix supplémentaires d’Evasoleil


L’effectif d’enfants est un facteur important.
 
Alors que la plupart des animateurs arrive presque naturellement à faire vivre une concertation dans une chambre, où chacun s’exprimera avec respect, empathie, il devient plus difficile d’animer une réunion de 15, 20 voire 40 enfants ou jeunes.
C’est pourquoi je conseille, si l’on veut mettre en place des concertations réunissant tout un groupe d’âge par exemple, de coupler ces temps avec des réunions plus intimes et plus facilement vécues par les publics et les animateurs.
Evasoleil couple les “assemblées” (tout le groupe d’âge se réunit quotidiennement) et les “vies de chambre” (chaque soir les enfants de la chambre avec l’animateur référent).

Floraison

La réalisation de l’ordre du jour et la préparation de l’assemblée sont déterminants : les réunions d’enfants se vivent d’autant mieux si un animateur (éventuellement accompagné d’un jeune) est détaché le temps nécessaire à ces deux missions. Il peut passer dans les chambres ou errer durant les temps informels pour aller à la pêche aux sujets de l’ordre du jour. S’il est repéré par les enfants (toujours le même), ils sauront d’autant plus aller le voir spontanément lorsqu’ils rencontrent un problème à poser en discussion au groupe. L’animateur accompagne alors à reformuler la question et saura accompagner/préparer le président de séance à traiter le sujet.

Une durée d’un quart d’heure est une bonne moyenne (à adapter ensuite en fonction des groupes). Les sujets traités doivent être propices à être discutés pour trouver des solutions communes (on cherche une solution, on ne cherche pas le coupable). L’aménagement en cercle confortable, sans bruit, à proximité des outils du groupe (affichage, planning) est facilitant. Une fois par jour (pour éviter les lassitudes), à des moments choisis (on n’interrompt pas un temps apprécié). Le début d’une demi-journée ou le démarrage d’un nouveau temps est plus adapté.

Les expériences et natures de participation étant très diverses dans un groupe, il ne faut pas hésiter à “aller chercher” les plus à l’aise pour animer les premières réunions. Chacun progressera ainsi, en fonction de ses facilités.

À titre d’exemple, je propose personnellement aux présidents de séances une méthode pour aider les groupes à traiter les premières questions plus vite et efficacement (le premier jour) * :

  1. Le président de séance (préparé en amont) expose le problème, la question et demande aux participants de s’exprimer 
  2. Il reprend la parole entre chaque intervention pour demander si des avis différents veulent être exprimés
  3. Une fois tous les avis exprimés, il demande aux participants si des propositions de solutions existent
  4. Il reprend la parole entre chaque intervention pour demander si des solutions différentes veulent être proposées
  5. Une fois toutes les solutions proposées, il demande aux participants si une proposition intermédiaire existe, tenant compte du maximum d’avis et de solutions présentées précédemment
  6. Le président demande s’il y a mieux (c’est-à-dire tenant compte de plus d’avis différents) autant de fois qu’il y a de réponses
  7. Le président valide la dernière proposition jusqu’à nouvel ordre et trouve les moyens de la faire appliquer

* Le “quoi de neuf ?” de Jean Houssaye (cf. pédagogie de la décision), qui donne davantage le ressenti comme point de départ, est bien entendu une alternative intéressante, que j’ai trop peu expérimentée (à part en stage BAFA-BAFD et dans les “vies de chambre”) pour pouvoir apporter un regard intéressant et constructif.

Chez les plus jeunes, selon les groupes, il est arrivé que nous adaptions les démarches pour rassembler moins d’enfants, moins longtemps, tout en donnant la parole à tous.
Le système de représentativité peut alors être mis en place (les plus grands sont tuteurs chacun d’un plus petit), ou “délégué” de chambre, déplaçant ainsi les réunions entre délégués et dans des chambres le soir avec les autres enfants.

Pour conclure

La concertation est, à mon sens, un outil indispensable à travailler dans le cadre de l’éducation populaire, trop absent des sujets abordés en formation. Cependant, il est nécessaire de réfléchir la démarche dans un projet pédagogique d’ensemble qui articulera la concertation avec les autres démarches (qu’est-ce que l’enfant a le droit de décider et comment ?).
L’animateur doit viser l’émancipation des participants et doit s’armer d’outils d’évaluation et d’observation précis avant cela.
Je ne crois pas à l’improvisation, au risque de créer des influences contraires aux volontés éducatives de départ. Les concertations se préparent.
La concertation en discussion libre est la plus complexe à préparer. Je conseille de préférer des formes plus guidées si les moyens (projet, équipe, préparation) ne sont pas réunis.
Enfin, l’animateur devra accepter l’expérimentation, les erreurs régulières et la recherche permanente.

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Publié le 11 septembre 2017 Par Sylvain Stienon
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4 réflexions au sujet de « Concertations d’enfants : Outils pédagogiques du faire-ensemble »

  1. Bravo Sylvain pour ce texte très riche, avec des propos que je trouve très pertinents. En particulier le refus d’utiliser le vote comme modalité de prise de décision, avec l’argument de ne pas exclure les minorités. J’apprécie également l’absence d’un espace, lors de ces réunions démocratiques, pour essayer de régler des conflits relationnels. Le risque de vindicte est grand pour les élèves les plus fragiles et choisir des démarches alternatives et non-violentes comme les “messages clairs” et l’intervention des adultes semblent moins risquées.
    Je pense également aux pratiques démocratiques insufflées par Jean Le Gal (2002) qui privilégient l’exercice des Droits de l’Enfant, en référence à la CIDE.
    Peut-être que le recours à des “maitres-mots” pourrait sécuriser encore plus la prise en responsabilité de ces assemblées par des enfants. Des exemples sont disponibles sur le site de l’ICEM34 http://www.icem34.fr/ressources/colloque-pratiques-cooperatives/le-conseil-avril-2014/250-maitre-mots-du-conseil-aide-memoire
    En espérant que ces pratiques d’éducation à la démocratie par l’exercice de la démocratie puissent largement se répandre !

  2. Merci Sylvain pour cet enrichissement et cet échange qui nous honore, notamment en ce qui concerne les “maîtres-mots”. Parmi ceux qui nous aideront j’en suis sûr : “La priorité sera donnée à celles et ceux qui auront le moins parlé”, et la partie sur les remerciements et les félicitations.

  3. Super article. Beau travail et je salue les mêmes point que Sylvain Connac.
    Sur la construction de la démocratie et des enfants, j’ajoute les travaux de la pédagogie institutionnelle et de Fernand Oury à regarder sur le site de Meirieu : https://www.meirieu.com/EDUCATION%20EN%20QUESTION/oury.mp4

    J’ajoute deux points : concertation ou décision et le concernement.
    Pour ce qui est du premier point, il me semble que l’enjeu n’est pas tant de concerter ou de permettre la participation, mais plutôt de décider et surtout de décider ensemble. La concertation et la participation sont trop souvent des démarches volontaristes mais qui se limite à une prise d’information. La décision relève alors d’autre espace et souvent, dans les collectivités d’enfants, d’espace réservé aux adultes. Je ne suis sûr que dans cet article le terme “concertation” est utilisé comme synonyme de “décision” (puisqu’il parle de vote), mais je pointe tout de même cette dérive ou ce leurre. Il ne s’agit ni de confier l’ensemble du pouvoir de décision aux enfants ou de le garder entre adulte, il s’agit de co-construire et de mettre à la concertation que les sujets utiles et/ou nécessaire. Ce qui l’amène au deuxième point…
    Le concernement.
    les sujets utiles et/ou nécessaire sont justement les sujets qui concernent les enfants. Il est possible de décider de qqchose que si on est concerné. Directement ou indirectement (par un copain, une situation, un parcours de vie). Je me rappelle d’une colo d’enfants où je voulais que les enfants co-décident avec moi de la gestion du budget, ils s’en foutaient et n’étaient pas concerné par cette question, alors les débats et échanges étaient creux, non-décisionnels, etc… Par contre, en séjour d’ados vouloir faire de la concertation/décision sans confier le budget est complètement contre-productif voire manipulatoire… Ne doit être co-décider que ce qui concerne les enfants et qui sait ce qui concerne les enfants?… Eh bien uniquement les enfants. Le reste revient aux adultes (même si une information est possible), la décision est alors déléguée aux adultes (jusqu’au moment où les enfants décideront d’être concernés)…

    Le travail de découpage et de structuration pédagogique fait pas cet article est très juste, mesuré et permet à chacun d’avoir des guides pour se lancer dans un travail de concertation/décision avec des enfants. Ce qui me semble le plus important est d’avoir envie de le faire et de le faire à plusieurs afin d’avoir de feedback. Co-décider est un exercice difficile et questionnant. Que l’on y arrive ou que l’on rate, il faut poursuivre car d’un séjour à l’autre, ce n’est jamais la même chose, on peut réussir avec les uns et rater avec d’autre. L’important est d’avoir, comme le souligne, l’article bon nombre d’outil permettant l’échange et la discussion, outils qui permettent aux enfants de dire ce qui les concernent mais surtout si les adultes sont dans la posture/ l’attitude attendue par les enfants. Les enfants sont aussi des feedbacks.

    Je mets ici quelques références :
    Un document belge (très riche et intéressant) sur la participation des enfants en colo : http://www.centres-de-vacances.be/fileadmin/user_upload/Brochures_et_Outils/Referentiel/livret_VI_-_promouvoir_la_participation.pdf
    Mon travail sur les pédagogies de la décision et comment j’y suis venu : https://www.meirieu.com/ECHANGES/BOCQUET_PDLD_CM.pdf
    Les Faucons Rouges et les républiques d’enfants : https://www.fauconsrouges.org/Les-Republiques-d-enfants.html
    Et bien évidemment J. Korczak : http://www.korczak.fr/m4textes/pedagogie-korczak/lewin_pensee-pedagogique-de-korczak.html

  4. Merci Jean-Michel,
    C’est toujours très agréable qu’un pédagogue, un chercheur, apporte un avis d’expert à nos travaux.

    J’associe à l’idée que tu soulèves lorsque tu dis (je te cite) “Qui sait ce qui concerne les enfants?… Eh bien uniquement les enfants”, la notion d’engagement, qui est centrale dans nos colos. Comment, dans notre société, REdonner une place à chaque enfant (mais la question pourrait se poser pour les adultes), c’est à dire lui donner envie de s’engager sur les questions qui le concernent? Nous pensons que cette question est centrale dans la pédagogie, car les enfants peuvent, par habitude, considérer que rien ne les concerne.

    Il est très intéressant d’imaginer que ce soient les enfants, les ados, qui décident d’abord des questions, des sujets qu’ils ressentent leur appartenant, pour ensuite répartir et articuler les organisations de décisions.

    Je partage ton point de vue en ce qui concerne la différence entre l’idée même de “concertation” et celle de “décision”. L’article a été écrit pour être référencé (et trouvable) par les animateurs se posant la question de “concertation”, de “réunion d’enfants”, car ce sont les termes employés le plus souvent (car appris lors des stages BAFA/BAFD).
    Dans nos colos, nous n’employons plus ces mots-valises qui ne signifient pas, en effet, que ces réunions permettent la décision.

    Merci encore !

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