
De plus, des espaces plus intimistes, plus à l’écart (notamment du groupe et de la salle d’activités) peuvent être propices à recevoir des confidences ou à développer des discussions plus approfondies avec l’enfant et à propos de son état dans la colo. Ces espaces permettent ce que Janusz Korczak appelle “le droit à avoir des secrets” (dans son livre le droit de l’enfant au respect). Les confidences se faisant d’autant plus entre “pairs” des espaces d’intimité (en plus des chambres) où l’on peut discuter avec son cercle fermé d’amis. Ces espaces participent aussi au bien-être des enfants et jeunes qui ont besoin de se confier.

Les animateurs et animatrices peuvent ainsi penser en amont à cet aspect, et investir ces espaces : les rendre plus accueillants, les décorer pour donner envie, les mettre en valeur; ensuite voir comment les jeunes se les approprient au fil du séjour, voir s’ils deviennent des refuges ou au contraire des endroits tout le temps occupés par un groupe. Dans le cas où l’appropriation d’un espace par un petit groupe ne favorise plus forcément la circulation de la parole et la rencontre, l’équipe d’animation se doit d’intervenir pour réguler l’utilisation des espaces. Les jeunes peuvent surtout eux-mêmes transformer ces espaces à l’aide des animateurs et animatrices, pour les façonner selon leurs envies et les rendre encore plus attractifs pour eux !

Enfin, il est parfois aussi utile de sortir du camp de la tranche d’âge, pour créer un espace physiquement à l’écart du groupe : cela peut être devant le bureau, sur la place du village, sur le terrain de beach volley… On crée ainsi un espace dédié, à l’écart et loin des oreilles, qui peut être un lieu plus propice aux échanges et à la confidence d’un jeune sur son état au sein du groupe et d’autres espaces plus ouverts qui conviennent mieux aux activités de groupes.